Recherche par auteur : Mestre, Serge
3 résultats.
Lu par : Laurence Bizeul
Durée : 3h. 50min.
Genre littéraire : Roman historique/biographique
Numéro du livre : 66593
Résumé:Ce 18 mars 1933, à Leipzig, Gerta Pohorylle vient d'être arrêtée sous prétexte que ses frères auraient distribué des tracts hostiles au régime. Tout en répondant avec dédain aux questions d'une brute national socialiste (" Nationalité ? polonaise " " Date de naissance ? le 1er août 1910 "), ellelaisse son esprit vagabonder, s'interrogeant sur les deux hommes qu'elle aime : un représentant des cotons américains à Stuttgart, où elle est née, et Georg Kuritzkes, étudiant en médecine et communiste. Dans la cellule où on la jette, son aplomb et son élégance détonnent. D'abord méfiantes, les autres détenues sont vite conquises par sa bonne humeur, et par le colis de vivres qu'elle partage volontiers. Relâchée, la jeune femme comprend qu'elle est en sursis partout en Allemagne, et décide de partir pour Paris. Dès l'ouverture du nouveau roman de Serge Mestre qui lui rend hommage, la personnalité de celle qui deviendra la photographe Gerda Taro est posée : toute sa courte vie, elle restera libre, audacieuse, généreuse et déterminée à disposer elle même de son sort. A Paris, elle ne tarde pas à tomber amoureuse d'un réfugié politique hongrois, rencontré parmi les émigrés arrivés en nombre. André Friedmann est photographe, et Gerta, lassée des petits boulots qu'elle accumule, apprend avec lui le métier, tout en prenant en main, avec sa générosité habituelle, sa carrière. Comme les contrats sont rares, elle lui invente une nouvelle identité de photographe américain, et un nouveau nom : Robert Capa. Elle-même se trouve un pseudonyme, Gerda Taro – " un vrai nom de photographe ", l'encourage son compagnon. La légende est née, dont le romancier s'empare avec l'ironique acuité et le sens de l'ellipse qui lui sont propres. Epousant le point de vue de Gerta/Gerda, il met en lumière la singularité, le talent et la modernité de celle dont l'histoire a surtout retenu le tandem qu'elle a formé avec Capa. En Espagne où ils sont envoyés par Vu après le putsch du 18 juillet 1936, les deux reporters travaillent côte à côte, et Gerda n'hésite pas à rembarrer sèchement Capa quand il s'approprie les photos qu'elle a prises. Jamais elle ne sera la femme d'un homme, elle le revendique haut et fort : malgré son lien avec Robert, elle n'a pas rompu avec Kuritzkes, mène sa trajectoire comme elle l'entend, mue par un courage et un appétit de vie exceptionnels, jusqu'à sa mort absurde, écrasée par un char républicain le 26 juillet 1937. Fascinante figure que celle de Gerda Taro, dont Pablo Neruda et Louis Aragon prononcèrent l'éloge funèbre au Père-Lachaise. Plusieurs ouvrages lui ont été consacrés : par Robert Capa lui-même qui, dans l'album Death in the Making (New York, 1938), retrace leurs douze derniers mois passés à couvrir la Guerre civile ; par François Maspero, qui publia L'Ombre d'une photographe en 2006 (Le Seuil) ; plus récemment, Après Gerda, du romancier Pierre-François Moreau (Editions du Sonneur, 2018) et La ragazza con la Leica, prix Strega 2018 de l'Italienne Helena Janeczek (Guanda, pas encore traduit en français). Regarder, portrait d'une féministe en avance sur son temps, est aussi une traversée tambour battant de la si brève et passionnante période pendant laquelle Gerda Taro sut inscrire son nom au firmament des photographes.
Lu par : Marie-Françoise Lenormand
Durée : 12h. 57min.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 37545
Résumé:Ils sont quatre inséparables (deux garçons et deux filles), nés en 1920, qui traversent les rives de l’enfance dans le quartier populaire d’une Barceloneta aux ruelles bigarrées, aux senteurs maritimes, à la culture ouvrière militante. Après l’âge tendre des premiers émois, les personnalités s’affirment et les destinées s’esquissent. Pour les deux filles, du moins. Les balises de l’avenir se font plus fluctuantes pour les garçons quand ils découvrent la passion qui les unit. Si la proclamation de la République leur ouvre les voies de l’espérance, très vite la guerre civile rebat les cartes et conduit les amis au chaos. Après vingt ans d’errance à s’abîmer à travers le monde pour fuir le souvenir douloureux de l’“Ami aimé”, le rescapé de cet amour fou regagne sa terre natale pour porter le châtiment qui signe son retour à la vie. [Source: Actes Sud, 2015]
Lu par : Agnès Baron
Durée : 15h.
Genre littéraire : Roman : au sens large et aventures
Numéro du livre : 31017
Résumé:Nino a neuf ans, fils d'un garde-civil, il habite la maison-caserne d'un petit village de la Sierra sud de Jaén et ne pourra jamais oublier le printemps 1947. Pepe le Portugais, un mystérieux et fascinant étranger qui vient juste de s'installer dans un moulin isolé, devient son ami et le modèle de l'homme qu'il aimerait être un jour. Tandis qu'ils passent les après-midi ensemble au bord de la rivière, Nino se fait la promesse de ne jamais être garde civil comme son père, et commence à prendre des cours de dactylographie à la métairie des Rubias, où une famille de femmes seules, veuves et orphelines, résiste à la frontière entre la Sierra et la plaine. Tandis qu'il découvre un monde nouveau grâce à des romans d'aventure, qui le transformeront radicalement, Nino comprend la vérité que personne n'a jamais voulu lui révéler. Une guerre est en train de se dérouler dans la Sierra sud, mais les ennemis de son père ne sont pas les siens. Après cet été 1947, il commencera à regarder avec d'autres yeux les guérilleros commandés par Cencerro, et à comprendre pourquoi son père voudrait qu'il apprenne la dactylographie.